Course : nouvelle victoire de Mark Webber !

Posté le 16 mai 2010 - 17:26 par Toby Ratantely

Avec 22°C dans l'air et une dizaine de plus sur la piste, les pilotes s'apprêtent à disputer le GP sur piste sèche. A l'extinction des feux, le poleman Webber s'élance parfaitement, mais comme on s'y attendait, Vettel se place dans l'aspiration de son équipier et prend la 2ème place, malgré une belle résistance de Kubica.

Derrière, Barrichello a doublé les deux Mercedes, mais pour l'autre Williams de Hulkenberg, ça se passe moins bien. Dans le tunnel, l'Allemand perd le contrôle de sa voiture chargée en essence et tape violemment le mur. Compte tenu de la quasi-absence de dégagements à Monaco, ce choc entraîne immédiatement la sortie de la voiture de sécurité.

Parti des stands en pneus tendres, Fernando Alonso saute sur l'occasion : il rentre dès le premier tour chausser des gommes dures. Bonne pioche : la distance de course réduite, conjuguée à d'éventuelles sorties de la voiture de sécurité pendant la course, peuvent permettre à l'Espagnol de boucler le GP d'une traite ! Button n'aura pas à se poser ces questions : son moteur le lâche dès le deuxième tour. En cause : l'oubli d'un refroidisseur d'air par un mécanicien... dans un ponton de la McLaren !

Evidemment, à la relance, les caméras se focalisent sur la remontée du pilote Ferrari dans le peloton. Il lui faut tout de même quelques tours pour se débarasser de la Virgin de Di Grassi, puis de la Lotus de Trulli. Après avoir passé Kovalainen et Glock, il doit désormais s'attaquer aux choses sérieuses...

Mais c'est alors que sa stratégie va payer, puisqu'on arrive déjà au moment des changements de pneus. Hamilton est le premier à rentrer, au 17ème tour. Barrichello et Schumacher suivent, et la célérité des mécanos Mercedes font la différence : à la sortie des stands, l'ordre s'est inversé !

Alors que les pitstops se succèdent, et que les Virgin et les Sauber renoncent une fois de plus, un pilote domine : Mark Webber. Après son propre arrêt au 23ème tour, il repart en tête devant Rosberg, dernier pilote à ne pas s'être arrêté, et qui enchaîne les tours rapides. Mais, bloqué derrière l'Australien, il se retrouvera derrière Schumacher après son pitstop, au 28ème tour. Une occasion manquée...

Et celui qui profite de cette vague d'arrêts, c'est évidemment Alonso. En une dizaine de tours, il est passé de la 16ème à la... 6ème place, devant les Mercedes, et juste derrière Massa et Hamilton, toujours 4ème et 5ème. Tout juste possède-t-il le léger handicap de rouler avec des gommes un peu plus usées.

Après 30 tours, Webber mène toujours devant Vettel, Kubica, Massa, Hamilton, Alonso, Schumacher et Rosberg. C'est alors que Barrichello, 10ème, tape violemment le mur à Massenet, après ce qui semble être un problème technique sur sa Williams. Visiblement énervé, le Brésilien balance son volant par-dessus son cockpit... Volant qui finira écrasé par une HRT dans la seconde qui suit, sans conséquences.

Evidemment, la voiture de sécurité remonte en piste, jusqu'au 33ème tour. Les deux Red Bull mènent toujours, et Mark Webber s'emploie de nouveau à creuser l'écart sur ses rivaux. L'Australien retrouve bientôt les deux à trois secondes de marge qu'il possédait sur son coéquipier, mais c'est pour l'anecdote. Au 43ème tour, la voiture de sécurité est de nouveau de sortie !

En cause cette fois : une plaque d'égoût qui joue les valseuses dans le virage de Massenet. Le temps de réparer les dégâts, et les pilotes se relancent de nouveau, au 45ème passage devant les stands.

Le compte à rebours peut alors commencer pour Webber. L'Australien attaque, tant et plus, et cela se voit à travers ses temps au tour, qui s'abaissent régulièrement. Derrière, Vettel ne peut pas suivre et doit même se méfier de Robert Kubica, toujours à l'affût sur sa Renault transfigurée à Monaco. Le Polonais semble plus rapide, mais sait qu'il a peu de chances de doubler à la régulière. Idem pour Massa, qui suit la R30 à distance respectable.

On se dirige vers une fin de GP tranquille lorsqu'au 75ème tour, Trulli et Chandhok remettent de l'animation à la course, bien malgré eux. En cause, une tentative optimiste (!) de dépassement de l'Italien à la Rascasse, rejeté derrière la HRT après un ravitaillement calamiteux. Résultat : une voiture qui passe au-dessus de l'autre, et un double abandon évidemment...

Il ne reste que trois tours, et c'est sous voiture de sécurité que les pilotes les effectueront. Dans le dernier virage, la safety car s'efface, et alors que tout le monde salue la victoire de Webber, Schumacher force le passage et s'empare de la 6ème place d'Alonso !

Légal ? Pas légal ? Depuis cette année, le règlement affirme que les dépassements sont autorisés à partir de l'entrée des stands au moment où la voiture de sécurité s'efface... Mais aussi que tout dépassement est interdit si l'événement se déroule dans le dernier tour ! Il y aura évidemment investigation, mais la manoeuvre est en tout cas bien tentée...

Ce rebondissement de dernière minute ne doit pas occulter la performance du héros de ce week-end : Mark Webber. En s'octroyant sa deuxième victoire consécutive, de manière aussi dominatrice, l'Australien marque définitivement les esprits. Et endosse du même coup le costume de leader du championnat, pour la première fois de sa carrière.

2ème, Vettel limite tout de même les dégâts puisqu'il pointe à égalité de points avec son équipier au classement, mais avec un succès en moins. Robert Kubica complète le podium, et pourra presque être déçu de sa 3ème place, tant la Renault a montré de belles choses ce week-end. Massa et Hamilton, auteurs d'une course sans histoire, suivent, devant Schumacher donc, Alonso et Rosberg.

Quant à Sutil et Liuzzi, 9ème et 10ème, ils permettent à Force India de marquer des points avec les deux voitures, pour la première fois de son histoire.